Aliénation
Pour toi, j’ai oscillé entre vêtements, robes et propos longs et courts
J’ai mis en relief des appâts et en ai dissimulé d’autres puis j’ai tout attaché…pour toi
J’ai fermé les fenêtres
Brisé les vitres
Et les pieds ensanglantés, j’ai marché sur des milliers de tessons que j’avais pris pour moi-même.
J’ai cherché des fissures antiques, de nouvelles crevasses par où passerait la lumière d’une femme… et je les ai bouchées pour toi.
Tu as fait de moi un bourreau qui
Epie, jugule, détruis, interdit des opinions, des idées, des désirs et des folies.
J’ai fait taire même le silence, pour toi.
Je me suis mise à humer les relents de cocons qui ont nidifié dans des cocons
Derrière des barrières interdites, au fil barbelé, électrifiées
A ne plus avoir envie de respirer
Et je me suis accroupie dans l’attente de ma disparition, pour toi
Tu as scellé ma fin avec un sceau en or
Me laissant en flammes sous une pluie de remords
Les cils, les cheveux et les ongles dégoulinant de larmes
Souffrant dépouillement après dépouillement
Jusqu’à en oublier mon visage derrière ton miroir
Oh mon cher mari
Mon ex amoureux… Comment peux-tu me demander
A moi qui bien des nostalgies avant ta question étais ton papillon
Comment oses-tu me demander qui je suis ?
Traduction de Jalel El Gharbi
Pour toi, j’ai oscillé entre vêtements, robes et propos longs et courts
J’ai mis en relief des appâts et en ai dissimulé d’autres puis j’ai tout attaché…pour toi
J’ai fermé les fenêtres
Brisé les vitres
Et les pieds ensanglantés, j’ai marché sur des milliers de tessons que j’avais pris pour moi-même.
J’ai cherché des fissures antiques, de nouvelles crevasses par où passerait la lumière d’une femme… et je les ai bouchées pour toi.
Tu as fait de moi un bourreau qui
Epie, jugule, détruis, interdit des opinions, des idées, des désirs et des folies.
J’ai fait taire même le silence, pour toi.
Je me suis mise à humer les relents de cocons qui ont nidifié dans des cocons
Derrière des barrières interdites, au fil barbelé, électrifiées
A ne plus avoir envie de respirer
Et je me suis accroupie dans l’attente de ma disparition, pour toi
Tu as scellé ma fin avec un sceau en or
Me laissant en flammes sous une pluie de remords
Les cils, les cheveux et les ongles dégoulinant de larmes
Souffrant dépouillement après dépouillement
Jusqu’à en oublier mon visage derrière ton miroir
Oh mon cher mari
Mon ex amoureux… Comment peux-tu me demander
A moi qui bien des nostalgies avant ta question étais ton papillon
Comment oses-tu me demander qui je suis ?
Traduction de Jalel El Gharbi
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